Les Grands Lacs, bien qu’ils portent ce nom, se comportent comme de véritables mers intérieures et leur imprévisibilité rivalise avec celle de l’océan.
Ces lacs ont été le théâtre de nombreux naufrages au fil des siècles. Des voiliers ont été engloutis par des tempêtes, disparaissant à jamais. Les vapeurs ont été secoués par les vagues, et même d’imposants cargos ont coulé jusqu’au fond des eaux.
Bien que les épaves puissent sembler appartenir au passé des Grands Lacs, la technologie moderne permet aujourd’hui aux chercheurs de mieux comprendre les schémas météorologiques responsables de tant de voyages fatals. Cette même technologie aide également les scientifiques à retrouver des navires que l’on croyait perdus à jamais.
Une perte immense dans les Grands Lacs
Il n’existe pas de chiffre officiel sur le nombre de navires ayant coulé dans les Grands Lacs, mais les estimations varient généralement entre 6 000 et 10 000, selon Carrie Sowden, directrice de la recherche et de l’archéologie au National Museum of the Great Lakes à Toledo.
Le taux de naufrages varie toutefois d’un lac à l’autre. Le lac Michigan détient le record du nombre d’épaves, mais c’est le lac Érié qui a la plus grande densité. Bien que le lac Supérieur soit le plus profond, il compte moins d’épaves que les autres, « en raison de son trafic moindre », explique Sowden.
Entre histoire et modernité : Les épaves des Grands Lacs
Historiquement, le Griffon est considéré comme le premier navire européen disparu dans les Grands Lacs. En 1679, ce bateau partit de Buffalo, NY, pour Green Bay, WI, en naviguant à travers le lac Érié, remontant la rivière Détroit jusqu’au lac Sainte-Claire et la rivière Sainte-Claire, puis traversant les eaux du lac Huron jusqu’au lac Michigan. Après une escale à ce qui est aujourd’hui Green Bay, le navire entreprit son voyage de retour vers Buffalo, mais ne fut jamais revu.
L’une des pertes les plus récentes remonte à 1975, lorsque le SS Edmund Fitzgerald sombra dans les eaux profondes du lac Supérieur, emportant vingt-neuf vies.
Entre la disparition du Griffon et le naufrage du SS Edmund Fitzgerald, l’histoire des Grands Lacs a été marquée par un nombre alarmant de naufrages, comme le décrit un historien.
Ces tristes annales, enrichies par la technologie contemporaine, offrent un nouveau regard sur ces tragédies maritimes, illustrant combien les Grands Lacs, malgré leur beauté majestueuse, restent des eaux redoutables.